Le président du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil, a affirmé qu’il ne peut y avoir de République sans président, appelant dans ce cadre à ce que la résistance soit au service du pays, et non l’inverse.
Dans une intervention intitulée « Une minute avec Gebran », Bassil a rappelé : « Nous sommes passés par une étape où le duo chiite avait lancé le slogan selon lequel il n’y aurait pas de cessez-le-feu au Liban tant qu’il n’y en aurait pas à Gaza. »
Il a précisé : « Nous n’avons pas été convaincus par cette position, ni ne l’avons approuvée. Bien au contraire, nous avions adressé une lettre écrite le 8 avril dernier, dans laquelle nous demandions un cessez-le-feu. Nous avons également demandé au Hezbollah : qui pourrait garantir qu’Israël cessera sa guerre contre le Liban si le cessez-le-feu est établi à Gaza ? Et c’est exactement ce qui s’est produit. Le Liban a demandé tardivement un cessez-le-feu, mais Israël a refusé. »
Bassil a souligné que « le slogan du duo chiite, dans cette deuxième étape que nous traversons actuellement, est devenu : “ Pas d’élection présidentielle au Liban sans un cessez-le-feu.”
Il a interrogé : « Habituellement, lorsqu’une condition est posée pour un cessez-le-feu, c’est pour faire pression sur l’ennemi. Mais sur qui exercez-vous cette pression ? Sur le Liban et les Libanais ? »
Bassil a insisté sur le fait que « cette élection est dans l’intérêt du Liban. Est-ce Israël que vous menacez avec cette condition ? » Et d’ajouter : « Si vous disiez à Israël qu’elle ne peut élire son président tant qu’elle n’a pas cessé son agression contre le Liban, nous pourrions le comprendre. »
Il a poursuivi : « Qui a dit que, lorsque vous déciderez ou jugerez qu’il est nécessaire d’élire un président au Liban, Israël vous en donnera l’autorisation ? Une simple attaque par un drone pourrait suffire à constituer une menace et à viser des députés libanais pour empêcher l’élection. »
Bassil a appelé à cesser de lier le Liban et ses intérêts à des questions qui échappent à sa volonté. Il a ajouté : « Si la guerre ne se termine pas, resterons-nous sans président de la République ? »
Il a conclu en affirmant : « Il ne peut y avoir de République ni de pays sans président », estimant que « les institutions et le pays ne peuvent fonctionner sans président, et la résistance doit être au service du pays, et non l’inverse. »