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Bassil met en garde contre le double standard : Les défis exigent une représentation forte, au-delà des portefeuilles et des noms.

6
FEBRUARY
2025
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Le président du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a affirmé dans son discours, après la réunion du conseil politique, que toutes ses déclarations s’inscrivent dans une approche positive, témoignant de la volonté du parti de contribuer à la bonne formation du gouvernement et au succès du mandat présidentiel.

« Nous avons choisi de prendre la parole aujourd’hui, car nous redoutons des blocages dans la formation du gouvernement pour des raisons pourtant surmontables. Par ailleurs, notre silence ne saurait être perçu comme une approbation. Nous avons consenti à tous les efforts nécessaires, mais cela ne signifie pas que nous acceptons certaines dérives ou entraves. Nous visons à corriger la trajectoire et former un gouvernement efficace qui soit en mesure de concrétiser les engagements du discours d’investiture, » a-t-il déclaré.

Bassil a abordé cinq points, notamment le rôle du gouvernement, estimant qu’il ne s’agissait pas d’un gouvernement ordinaire et qu’il devrait faire face à de grands défis :
1. L’application de la résolution 1701 et de l’accord de cessez-le-feu face à Israël, qui demeure agressive et ne respecte pas ses engagements.
2. Une gestion souveraine et avisée des relations avec la Syrie et son nouveau régime, en mettant l’accent sur des relations équilibrées ; le règlement des questions frontalières terrestres et maritimes ; le contrôle des frontières et la lutte contre la contrebande. Il a également souligné l’importance des relations bilatérales et économiques, tout en insistant sur le retour rapide des réfugiés syriens, un dossier qui n’avance toujours pas sérieusement. Les récents incidents sécuritaires, selon lui, ne font que confirmer la nécessité pour le gouvernement libanais de prendre des mesures concrètes en ce sens.
3. Le rétablissement des relations du Liban avec le monde arabe et la communauté internationale en le détachant des axes et conflits régionaux, autrement dit, l’adoption d’une politique de neutralité.
4. Les réformes financières, économiques, administratives et politiques, incluant des dossiers clés tels que le secteur bancaire, l’audit juricomptable, les fonds des déposants, les négociations avec le FMI, l’explosion du port, ainsi que la gestion de l’administration publique, etc.
5. L’organisation des élections municipales et législatives, prévues respectivement dans trois mois et quinze mois.


Bassil a souligné que le gouvernement devait d'abord obtenir la confiance du Parlement, puis bénéficier d’une coopération positive et constructive avec ce dernier, afin de pouvoir faire passer ses politiques, ses lois et ses réformes. Il a insisté sur la nécessité de former un gouvernement fondé sur des bases solides de représentation politique et sociale, c'est-à-dire qu’il doit être soutenu par les blocs parlementaires essentiels et stables, plutôt que par des groupes ou des individus changeants, fluctuants et opportunistes.

Bassil a expliqué que, conformément à l’accord de Taëf, le gouvernement constituait le centre de décision politique du pays, fondé sur un système parlementaire démocratique et confessionnel. Il a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un centre d’études composé de chercheurs et de technocrates, mais d’un conseil de ministres bénéficiant du soutien et de la représentation politique et parlementaire requis, tout en étant compétents, intègres et spécialisés. Plus encore, ils doivent posséder l’expérience et l’efficacité nécessaires pour accomplir les missions qui leur incombent dans le laps de temps limité du gouvernement, soit 15 mois.

Il a estimé qu’il serait inacceptable d’ignorer l’amère expérience des deux derniers gouvernements technocratiques, ce qui souligne la nécessité de conjuguer soutien politique, expertise et, surtout, expérience des affaires publiques au sein d’une même personne. Il a insisté sur le fait que revendiquer une représentation politique ne signifiait pas la nomination de ministres incompétents.

Bassil a abordé la question des membres de partis, insistant sur le fait qu’être partisan ne signifiait pas nécessairement être milicien. Selon lui, un partisan est une personne engagée dans un parti, adhérant à une politique, des principes et un système, ce qui constitue une vertu et non une accusation.

« Nous refusons, au sein du CPL, de renier notre identité politique et nous n’acceptons pas que le militantisme partisan soit diabolisé, ni que l’appartenance au CPL ou à tout autre parti devienne un fardeau ou un obstacle aux ambitions politiques des partisans, » a-t-il ajouté.

Selon Bassil, cette exclusion s’était produite à deux reprises et ne peut devenir une norme, car elle allait à l’encontre de l’accord de Taëf, qui confie le pouvoir exécutif au gouvernement, composé du Premier ministre et de ministres représentant les forces politiques et confessionnelles qui accordent leur confiance au gouvernement.

Il a souligné qu’il était incohérent de rejeter les partis uniquement lors de la nomination des ministres, alors que l’appartenance politique des députés était acceptée pour désigner le Premier ministre et accorder la confiance au gouvernement. Il a dénoncé cette contradiction : les partisans sont sollicités au début et à la fin du processus, mais exclus au moment de la formation du gouvernement.

Bassil a indiqué que cette question avait été discutée entre le CPL et le Premier ministre désigné avant sa nomination, et qu’ils s’étaient mis d’accord à ce que les ministres devaient être compétents, qualifiés et expérimentés, tout en représentant réellement ceux qui les désignent afin d’assumer, avec lui, la responsabilité politique de leur action gouvernementale.

Il a ajouté qu’il est impossible, tant sur le plan logique que constitutionnel, que ce soit lors de la nomination, du vote de confiance ou même dans la pratique, de contourner les blocs parlementaires.

Le CPL a affirmé être prêt à assumer sa responsabilité politique et nationale, mais seulement dans la mesure où il dispose d’un réel pouvoir d’influence, soulignant qu’il ne pouvait y avoir de responsabilité sans capacité d’action, ni de reddition de comptes sans véritable engagement.

« Nous refusons que des personnes soient nommées en notre nom et que nous en supportions la responsabilité sans pouvoir exercer la moindre influence sur leurs décisions, » a-t-il expliqué.

Bassil a ensuite abordé l’uniformité des critères appliqués. À ce sujet, Bassil a déclaré qu’ils avaient facilité la formation du gouvernement en ne revendiquant aucun ministère en particulier, aucun nom précis, ni un nombre spécifique de portefeuilles. Toutefois, ils n’étaient pas prêts à renier leur identité ni à marginaliser leur rôle et celui de ceux qu’ils représentaient. »

« C’est pourquoi nous avons exigé un principe fondamental : l’application de critères uniformes, sans traitement arbitraire entre les différentes forces politiques, composantes ou confessions. Or, de nombreuses irrégularités persistent, rendant impossible la formation du gouvernement dans ces conditions, et nous ne pouvons les accepter, » a-t-il poursuivi.

Il a ajouté que si le CPL était resté silencieux pendant trois semaines, c’était pour laisser le temps aux ajustements nécessaires. Toutefois, certains y ont vu un signe de faiblesse, allant jusqu’à affirmer que le parti accepterait tout ce qui lui serait proposé, comme aux autres. « C’est totalement faux, et ceux qui sont concernés le savent depuis le départ », a-t-il dit.

Bassil a affirmé que la position du CPL sur la rotation des ministères était bien connue. Il s’oppose à toute appropriation d’un portefeuille par un seul camp et refuse en particulier l’attribution systématique du ministère des Finances à la communauté chiite, surtout à la lumière des dérives constatées.
Il a rappelé que cette position était la sienne depuis 2014, lors de la formation du gouvernement de Tammam Salam. Toutefois, le silence sur cette question s’explique par l’accord trouvé entre le président de la République et le Premier ministre désigné afin de ne pas bloquer la formation du gouvernement. Cet accord repose sur le principe que, pour la dernière fois, les quatre ministères souverains seront répartis entre quatre composantes : sunnite, chiite, maronite et orthodoxe. Ainsi, l’exception ne concerne plus une seule communauté, mais bien les quatre. Il a cependant souligné que cette répartition restait injuste pour les autres composantes et ne saurait être définitivement consacrée.

Concernant la répartition des ministères, Bassil a indiqué que le CPL avait accepté que le Premier ministre désigné s’appuie sur les blocs principaux en fonction de leur représentativité, et non seulement du nombre de leurs députés, bien que le CPL ait remporté les élections avec le plus grand bloc de 21 députés.

Selon lui, le départ de certains membres ne changeait en rien cette représentativité. L’accord reposait sur l’idée d’éviter un regroupement artificiel de députés sans véritable unité politique. Pourtant, on constate aujourd’hui que des blocs deux fois moins importants que d’autres obtiennent le même nombre de ministres. « Il est inacceptable d’ignorer des composantes clés en fonction de leur poids politique », a-t-il souligné.

Bassil a insisté sur le fait que la désignation des ministres ne devait pas être marquée par des inégalités ou des discriminations entre les différentes composantes. Il a affirmé que le CP L refusait toute forme d’exclusion, de marginalisation ou de ciblage d’un groupe, notamment la communauté chiite, qui ne devait pas se sentir politiquement affaiblie à cause de la guerre. Cependant, cela ne signifiait pas qu’elle devait être privilégiée dans le processus de nomination ou bénéficier de droits particuliers qui ne sont pas accordés aux autres.

Il a ajouté que si aucun ministre partisan ou politisé ne devait être nommé, cette règle devait s’appliquer à tous de manière équitable. Par ailleurs, si chaque groupe a le droit de proposer ses candidats et que le président ainsi que le Premier ministre peuvent les accepter ou les refuser, cela ne doit pas aboutir à un monopole du Premier ministre sur la nomination des ministres des autres composantes.

« Il est inacceptable que certains groupes puissent voir leurs choix validés, tandis que d’autres se voient imposer des ministres sans même avoir leur mot à dire », a-t-il dit.

Bassil a souligné qu’il était inconcevable, au début d’un mandat prometteur, de ne pas appliquer la justice. « Comment peut-on exiger des réformes d’un gouvernement dont la formation même manque d’équité et repose sur la discrimination et la division ? », s’est-il demandé.

Concernant les droits issus du pacte national, Bassil a affirmé que la période de 1990 à 2005 était révolue et que la question avait été réglée dès 2008 avec une représentation équilibrée au gouvernement. Cette équité s’est ensuite étendue au Parlement, à la présidence de la République et à l’administration, rendant tout retour en arrière impossible. « Nous ne l’acceptons ni pour nous-mêmes ni pour les autres, que ce soit pour les chrétiens ou les sunnites », a-t-il déclaré.

Selon Bassil, personne ne peut nommer des ministres à la place du CPL ou d’autres partis. « Nous ne pouvons accepter que quelqu’un, à l’exception du président de la République, désigne les ministres chrétiens ou s’approprie une part significative de leur représentation, quelle qu’en soit la raison », a-t-il affirmé.

Il a précisé que le Premier ministre pouvait, bien sûr, inclure un chrétien parmi ses choix, tout comme le président de la République peut proposer un musulman. Tous deux ont le droit constitutionnel de refuser un candidat, même s’il est proposé par un bloc parlementaire ou une confession. Cependant, il a dénoncé une inégalité : « Certains groupes obtiennent ce qu’ils demandent, tandis que d’autres en sont privés. »

« Nous avons lutté des années pour mettre fin à ces pratiques, et nous ne pouvons les accepter aujourd’hui sous prétexte de changement. Le changement doit être positif et s’appliquer à tous, pas à certains seulement. Sans même parler de la répartition injuste des portefeuilles ministériels, il existe un équilibre entre les confessions qu’il faut respecter, et il est inacceptable de le bouleverser de manière aussi flagrante », a-t-il affirmé.

Sur la question du tiers de blocage, Bassil a dénoncé les manœuvres visant à empêcher le CPL, seul ou avec d'autres partis, d’obtenir une minorité de blocage. Selon lui, cette approche malveillante cherchait soit à affaiblir le CPL, soit à l’écarter complètement du gouvernement.

Il a balayé ces accusations, affirmant que le CPL ne cherche en aucun cas à faire tomber le gouvernement. Bien au contraire, il voulait assurer la réussite du mandat présidentiel et de l’exécutif, car il n’a aucun intérêt à voir le pays sombrer davantage dans la crise.

« Nous ne sommes ni alliés du tandem chiite pour torpiller le gouvernement, ni partenaires de ce qui reste de l’opposition pour œuvrer dans ce sens. Nous n’avons d’hostilité envers personne, mais nous ne sommes les alliés de personne non plus. Si nous avons un positionnement clair aujourd’hui, c’est celui du soutien au président de la République, à son mandat, et donc au gouvernement et à son chef. Il est donc absurde d’imaginer que nous chercherions à faire échouer le premier gouvernement de ce mandat », a-t-il ensuite précisé.

Selon lui, si le droit constitutionnel de démissionner était garanti à tout ministre, cela ne signifiait en aucun cas que le CPL envisageait de faire chuter l’ensemble du gouvernement.

Finalement, Bassil a affirmé que la formation de ce gouvernement pourrait être bouclée en seulement deux jours de travail sérieux, à condition d’adopter une approche équilibrée et une gestion saine avec toutes les parties. « Il n’y a aucun intérêt à un blocage interne alors qu’un soutien extérieur est présent », a-t-il souligné, appelant le Premier ministre désigné, en sa qualité de président de la Cour internationale de justice, à faire preuve d’équité pour accélérer la formation de son gouvernement.

« Nous ne recherchons ni pouvoir ni position à tout prix. Nous ne nous accrochons à rien, mais nous n’acceptons pas non plus n’importe quoi. Nous ne sommes pas adeptes d’une opposition populiste. Nous assumons nos responsabilités lorsqu’il existe une réelle opportunité pour le pays, mais nous refusons de porter le poids d’un nouvel échec. Apprenons tous des leçons du passé », a-t-il conclu.

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